Avec l'arrivée des beaux jours, il n'est pas rare de trouver déjà des TIQUES dans notre environnement le plus proche (parcs, jardins, forêts ...), mais aussi sur nos petits animaux de compagnies.
Comme vous le savez certainement, le risque lié à une morsure de tique est la transmission de bactéries que l'on appelle Borrélies, responsables de la MALADIE DE LYME. Ces bactéries sont des spirochètes, famille de bactéries très résistantes, capables de se cacher un peu partout dans le corps, et de créer un biofilm (enveloppe protectrice) autour d'elles, très résistant aux traitements antibiotiques.

En France, la maladie de Lyme est très mal diagnostiquée car seul le test Elisa est remboursé, hors ce test ne diagnostique que 3 souches de Borrélies (surtout Burgdoferi, responsable d'inflammation articulaires), alors qu'il existe plus d'une vingtaine de souches en France, toutes n'atteigant pas les mêmes systèmes (cutané, articulaire, cardiovasculaire ou neurologique dans les cas les plus graves).

C'est pour cette raison que la maladie de Lyme reste sous-diagnostiquée, et que les résultats d'analyse donnent trop souvent de faux négatifs, car le test  Elisa reste peu spécifique. En revanche, le test Western-blot est beaucoup plus spécifique (il coûte en moyenne 80 à 100€ non remboursé), d'ailleurs, certains laboratoires se spécialisent davantage dans la recherche biologique de la borréliose.

  Ne rien déposer sur la tique, mais utiliser un "Tire-tic", petit objet indispensable, à avoir chez soi, si l'on sort souvent dans la nature. Le tire-tic s'utilise en insérant le crochet entre le rostre de la tique et la peau, et en tournant dans le SENS INVERSE des aiguilles d'une montre. La tique récupérée peut être apportée (vivante ou morte) en clinique vétérinaire, pour recherche de borrélies, ce qui permet de savoir tout de suite si la tique est infectée (examen non remboursé). Ainsi, en cas de contamination, vous pouvez sans attendre entamer un traitement antibiotique.
Ensuite, appliquer sur la zone mordue 1 goutte d'Huile essentielle de Sarriette pure ou diluée (Tea tree pour les enfants -6 ans), à raison de 5 fois/jour pendant 48h, ceci pouvant permettre de limiter la transmission.

Une surveillance est à faire : signes de fièvre, symptômes grippaux et Erythème migrant, qui nécessitent la prise d'antibiotiques pendant 15 jours à 3 semaines selon les molécules (doxycycline, amoxicilline...) : avis médical obligatoire, car une prise en charge rapide par un traitement antibiotique peut permettre d'éradiquer la maladie.

Il peut être utile de réaliser une sérologie 4 mois après morsure, pour voir si des anticorps apparaissent, signe de borréliose.
Surveillez tous les signes cliniques qui suivent une morsure, dans les semaines ou mois à venir, et notez tout sur un petit carnet. Le recueil des signes cliniques est important.

Il y a malheureusement trop peu de médecins spécialistes de la maladie de Lyme en France et le sujet reste très complexe, mais il est toujours utile de se rapprocher des associations (France Lyme et Lyme sans frontières) pour avoir des infos ou des médecins référents.

Un naturopathe ou praticien de santé sera toujours utile pour travailler votre terrain et votre immunité (alimentation, micronutrition, aromathérapie, argent colloidal, phytothérapie (Renouée du Japon, Griffe du chat...). De nombreuses thérapeutiques alternatives existent, il ne faut jamais se décourager, et surtout traiter, pour ne pas laisser la maladie en dormance ou évoluer vers une neuroborréliose, beaucoup plus difficile à prendre en charge (atteinte du système neurologique, pouvant mimer des pathologies neurologiques SEP, Parkinson, fibromyalgies...)

Les alternatives thérapeutiques seront fonctions des symptômes, du terrain de la personne, de son état général...

Faisant partie du collectif Lyme Europe de Genève, qui regroupe praticiens de santé, médecins et chercheurs, je vous communique quelques informations récentes issues du dernier colloque.

-Les tests sérologiques restent limités pour la maladie de Lyme, du fait du phénomène d'échappement des bactéries borrélies au sytème immunitaire ; en cause, les fameux biofilms, qui les rendent indétectables.

-Une grande évolution sur les tests diagnostics de Lyme est le "test PCR phages" (effectué en Belgique) :  le test Phelix phage évalue le phage (= virus, très spécifique de l'hôte bactérien) associé à la souche de borrélie, et non plus la recherche d'anticorps de la borrélie. En effet, ces petits virus dits "phages", sont associés (pour leur reproduction et leur survie) à une bactérie et se transmettent automatiquement avec la borrélie lors de la morsure de la tique. Ces phages circulent ensuite dans le sang, ce qui les rend facilement détectable et explique que, d'après les retours de médecins prescripteurs (2 ans et + 6000 tests), ces tests phages restent plus sensibles que les tests conventionnels. Seul bémol : leur coût qui s'élève à 300 euros !
Beaucoup de praticiens vont donc traiter leur patient en fonction des symptômes cliniques, sans forcément rechercher la biologie, qui est douteuse ou trop coûteuse.

-Certaines techniques alternatives comme le Biomagnétisme par paire d'aimants, donne de très bons résultats sur les symptômes cliniques et régulent le terrain.

-Le CBD (voir mon article du mois précédent) est un très bel outil thérapeutique pour soulager les douleurs ou agir sur les troubles nerveux.